Pour remplacer une dent manquante ou combler un édentement partiel ou complet, la pose d’un ou de plusieurs implants dentaires supportant des prothèses dentaires est la meilleure solution médico-dentaire. Une telle opération est indispensable pour stopper les risques de dégradation osseuse, retrouver une bonne mastication, une meilleure élocution ainsi qu’un équilibre buccal et facial aussi confortable qu’esthétique. Grâce aux progrès réalisés dans le domaine de l’implantologie dentaire, et l’utilisation de matériaux biocompatibles avec l’organisme humain comme le titane, les implants dentaires durent à vie.
Plusieurs types d’implants dentaires sont à la disposition de l’implantologue, qui choisira l’implant le mieux adapté au lieu d’insertion, à la physiologie osseuse et à l’historique dentaire du patient. La plupart des implants ont une longueur comprise entre 10 et 15 mm, et sont insérés dans l’os alvéolaire de la mâchoire. Mais il existe aussi des implants basaux, dont la taille varie entre 30 et 50 mm, insérés plus en profondeur, dans l’os cortical. L’implant basal est adapté aux patients n’ayant plus de dents dans l’os maxillaire, ne souhaitant pas (ou plus) porter des dentiers amovibles, mais dont la densité osseuse est insuffisante pour recevoir des implants dentaires de taille normale. Cependant, d’autres techniques d’implantation peuvent être envisagées, notamment la greffe osseuse dentaire, l’implantologie basale étant considérée comme un recours ultime pour des patients accusant un manque d’os important et ne pouvant recourir à une greffe, notamment en cas de rejet. Dans tous les cas, il est impératif que le patient soit informé des avantages et des inconvénients des différentes techniques disponibles pour résoudre son problème dentaire.
L’implant classique : un choix éprouvé
Développé à partir des années 1980, l’implant dentaire bénéficie de 50 ans de progrès technologique et médical, et continue d’évoluer au bénéfice du confort et de la santé dentaire des patients du monde entier. Ces progrès se basent essentiellement sur les découvertes d’un chercheur suédois, Per-Ingvar Brânemark, qui, dans les années 1950, a observé que le titane était biocompatible avec le corps humain, pouvant être colonisé et intégré dans l’organisme, en s’intégrant à l’os vivant, sans créer de phénomène de rejet ni d’infection.
Un implant dentaire est un pas de vis en titane, inséré dans l’os maxillaire, qui vient se substituer à une racine dentaire. Cette base durable et ultrarésistante sert de socle sur lequel est fixée une prothèse dentaire, un bridge ou une couronne. Sa pose est un acte de chirurgie dentaire spécialisée, nécessitant seulement une anesthésie locale, ou en cas d’intolérance/phobie, sous anesthésie générale ou sédative. L’implant dentaire est inséré dans l’os, selon un angle et un positionnement précis, pour que la dent artificielle s’aligne parfaitement avec ses voisines et redonne au patient toute sa force masticatoire. Le couple implant-prothèse se substitue définitivement à la dent disparue ou décatie, offrant au patient une meilleure santé bucco-dentaire et un sourire décomplexé.
Les implants dentaires peuvent remplacer une seule dent (couronne), deux ou trois dents reliées ensemble (bridge, ou pont), ou soutenir des prothèses complètes fixes comme le All-On 4 ou le All-On 6, qui remplacent une dentition complète. Un délai de deux à trois mois est nécessaire entre l’implantologie et la pose définitive de la prothèse, pour permettre l’ostéointégration optimale des implants. Durant ce délai, une prothèse provisoire est posée, permettant au patient de s’alimenter normalement.
En choisissant les meilleurs implants et avec une implantation réalisée dans les règles de l’art par un chirurgien expérimenté, l’implant dentaire offre une résistance et une longévité exceptionnelles. Une bonne hygiène alimentaire (en évitant les boissons trop sucrées et le tabac) et un bon entretien bucco-dentaire augmentent la durée de vie de l’implant dentaire. Cependant, la couronne, sujette à l’usure et la décoloration, peut être remplacée au bout de plusieurs années, sans pour autant toucher à l’implant existant.
Intégré dans l’ossature maxillaire, l’implant permet à la dent un ancrage aussi stable et plus résistant qu’une racine naturelle, avec une force de mastication équivalente, voire supérieure, à la dent originelle, avec une pression mieux répartie entre les dents voisines et les gencives.
L’implant dentaire accueille facilement des prothèses fixes ou amovibles, plus confortables, fiables et discrètes que des prothèses non implantées, sans nécessiter d’adhésif ni modifier ou entamer l’émail des dents voisines. Les implants aident à maintenir un volume équilibré de l’os alvéolaire (autour des dents), en prévenant sa diminution lorsque la dent est manquante et en évitant les caries. Ils aident les patients à retrouver une physionomie naturelle, tant fonctionnelle qu’esthétique, sur les traits du visage, le sourire et l’élocution. C’est un investissement financier certes élevé, mais à très long terme.
L’implant basal : une alternative controversée
L’implant basal a été développé et utilisé pour offrir une solution implantaire aux patients disposant d’os maxillaires trop fins pour permettre l’intégration d’implants traditionnels. Créé à l’origine pour compenser la perte osseuse, il est de moins en moins utilisé grâce aux progrès réalisés dans le domaine de la greffe osseuse.
Son nom vient de son implantation dans la partie basale, aussi appelée corticale osseuse de l’os facial. Contrairement à l’implant normal, intégré dans la partie spongieuse de l’os, l’implant basal est inséré dans la partie la plus dure de l’os. Son principe s’appuie sur son mode de rétention : là ou l’implant traditionnel doit prendre le temps de s’intégrer dans la partie spongieuse de l’os, l’implant basal se visse directement dans la partie dure et minérale de l’os. L’implant dentaire basal doit donc être implanté et équipé d’une prothèse provisoire au cours de la même séance, pour que la prothèse joue son rôle de liaison et puisse garantir la bonne mastication sur l’ensemble de la mâchoire. La prothèse définitive ne sera posée qu’après trois à six mois sur l’implant basal, pour que celui-ci soit bien intégré, sans rejet osseux ni infection gingivale.
L’implantologie basale est destinée aux personnes ayant très peu d’os (moins de 5 mm d’épaisseur) au niveau de la mâchoire supérieure, qui nécessitent une reconstruction partielle ou complète sur implants de toute leur dentition supérieure. L’implant basal offre la meilleure alternative à une greffe osseuse lourde, ou en cas de rejet d’une greffe osseuse. La pose d’un implant basal demande les compétences spécifiques d’un chirurgien maxillo-facial.
Il existe deux types d’implants basaux : l’implant basal “cortical” est un implant long et droit, tandis que l’implant basal zygomatique est long et coudé, pour être vissé dans l’os zygomatique (pommettes). Ce type d’implant est une alternative intéressante pour les personnes dont le plancher sinusal est trop bas, nécessitant des greffes d’os massives lors d’un Sinus Lift.
Recommandée par certaines cliniques dentaires aux patients souffrant d’un problème osseux sévère, cette technique permet de disposer dans un court délai d’une dentition provisoire fixée sur les implants, plutôt que d’un dentier amovible. L’implant basal évite donc une longue période d’ostéointégration de six mois. Il faut cependant compter 4 à 6 mois de cicatrisation et de dégonflement des gencives après la première intervention, pour remplacer les prothèses provisoires par les dents définitives en porcelaine céramométallique ou en zircone.
Les risques de l’implant basal
L’implant basal est théoriquement considéré comme plus sûr qu’un implant traditionnel, étant placés plus profondément dans l’os. Mais de nombreux experts et spécialistes internationaux, notamment les implantologues de Body Expert, ne recommandent leur utilisation qu’en dernier recours, en cas de reconstruction faciale lourde ou de mâchoires atrophiées. En effet, l’intervention est plus invasive, la pose de la partie prothétique est réalisée sur plaie ouverte, et l’absence de période de cicatrisation avant la mise en charge peut compromettre l’ostéointégration. Surtout, de nombreux cas d’infections, de sinusites chroniques, de dommages nerveux, de récession gingivale ou de rejet de l’implantation ont été observés, quelques années après leur pose. Tous ces problèmes n’apparaissent que très rarement dans le cas d’implants conventionnels.
Ils sont d’autant moins recommandés qu’en cas d’échec implantaire, le retrait d’un implant basal est bien plus complexe qu’un implant normal. De plus, l’implant basal offre bien moins d’options prothétiques : l’implant basal et son pilier ne formant qu’une seule pièce, il est bien plus difficile de changer de prothèse sans fragiliser les implants ou la masse osseuse environnante.
Pour toutes ces raisons, l’implant basal est interdit d’usage en Allemagne, en Suède et en Hongrie, et n’est plus utilisé dans la plupart des pays d’Europe, même si une interdiction totale au sein de l’Union Européenne n’a pas encore été décidée.
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