Greffe de Cheveux après 50 ans : est-ce possible ?

Qu’est-ce que l’alopécie ?

L’alopécie, terme générique définissant une perte de cheveux partielle ou totale, peut apparaître à n’importe quel âge. Chez les hommes, elle peut commencer dès 20 ou 30 ans, se manifeste le plus fréquemment entre 30 et 40 ans, et se poursuit jusqu’à la vieillesse. Certains patients, complexés par une perte de cheveux précoce, peuvent envisager une greffe de cheveux dès la trentaine. À cet âge cependant, les spécialistes privilégient des procédures limitées (implantation de 1000 greffons au maximum), car l’alopécie va continuer sa progression, et nécessitera, plus tard, de nouvelles interventions.

Lorsque la calvitie est encore limitée, il est donc dans l’intérêt du patient d’attendre d’avoir atteint la cinquantaine pour envisager une greffe de cheveux plus étendue, et opter pour un traitement chirurgical plus définitif, avec le meilleur taux de réussite possible. D’autant que l’alopécie a bien plus de chances d’apparaître – ou de s’accélérer- après 50 ans. En effet, si environ 20% des hommes accusent une perte capillaire dès l’âge de 25 ans, près de 50% des hommes commencent à perdre leurs cheveux seulement après la cinquantaine révolue.

50 ans, un âge charnière

Pour les hommes atteints d’alopécie dès la trentaine ou parfois avant, les spécialistes constatent une stabilisation de la chute capillaire lorsqu’ils atteignent la cinquantaine. Selon les antécédents familiaux, l’état de santé générale, le type de vie (stress) ou certains dérèglements hormonaux, cette stabilisation peut varier. Pour les hommes et les femmes qui constatent une chute de cheveux entre 45 et 50 ans, celle-ci est dûe à une réduction naturelle et progressive des follicules, qui s’affaiblissent avec l’âge et produisent des cheveux plus fins, et qui grisonnent progressivement.

Chez les femmes, comme pour les hommes, la première cause d’alopécie est héréditaire. On parle alors d’alopécie androgénétique. Quand à l’alopécie androgénique, la plus fréquente et la plus visible après 50 ans, elle est causée par les dérèglements hormonaux dûs à l’âge, lorsque la testostérone mute et se transforme en une autre hormone, la DHT, qui provoque chez certains hommes une accélération du cycle des cheveux. Dans le même temps, cette DHT génère une surproduction de sébum sous le cuir chevelu, ralentissant la bonne croissance des bulbes et fragilisant les cheveux.

Mais la perte de cheveux peut être aussi liée au stress, à l’anxiété, aux traitements médicaux ou à des carences en vitamines et/ou minéraux. Plus rarement, une maladie dermatologique comme la pelade peut causer une chute massive de cheveux. Et chez les femmes, l’alopécie diffuse est de plus en plus souvent causée par une utilisation excessive du sèche-cheveux, un usage répété des fers à lisser ou un stress des tresses qui font « craquer » les lignes capillaires.

Dans tous les cas, les spécialistes recommandent d’attendre la stabilisation de la perte de cheveux, avant d’entamer un traitement capillaire ou de choisir une greffe de cheveux. L’Échelle de Norwood-Hamilton, est alors utilisée pour mieux définir le type de calvitie, son évolution et sa stabilisation, et d’envisager le traitement capillaire adapté à chacun et chacune.

Mieux traiter ses cheveux

Mieux vaut ne pas attendre la cinquantaine pour bien traiter ses cheveux. Mais il n’est jamais trop tard pour les garder en bonne santé, et retarder leur vieillissement.

• Favoriser la microcirculation sanguine dans les racines, avec un massage quotidien, en mouvements circulaires et tout en délicatesse, du cuir chevelu.
• Eviter tout ce qui peut abîmer vos follicules capillaires : eau trop chaude, colorations, laques, attachement trop serré des cheveux, sèche-cheveux et lisseur trop chauds.
• Manger bien : comme pour les dents, les cheveux sont révélateurs de votre diète et de votre état de santé général.
• Des compléments alimentaires adaptés à la chute de cheveux, riches en oligo-éléments, en minéraux et en vitamines, peuvent être prescrits.
• Des soins naturels, notamment à base d’huiles essentielles, sont aussi bénéfiques pour les cheveux et peuvent ralentir l’alopécie.

Le Traitement PRP, une thérapie efficace

Souvent prescrit et utilisé dans les meilleurs protocoles d’implants capillaires, afin de maximiser la réussite d’implantation et de repousse des follicules chirurgicalement implanté, le traitement PRP (Plasma Riche en Plaquettes) consiste à injecter, par micro-injections dans le cuir chevelu, du Plasma riche en plaquettes, avec une petite quantité de sang prélevé sur le patient et passé en centrifugeuse. Les recherches scientifiques ont démontré l’efficacité de cette technique, totalement sûre et peu invasive, qui s’avère aussi efficace pour fortement ralentir la perte de cheveux, notamment en cas d’alopécie androgénique.

Les avantages d’une greffe de cheveux après 50 ans

La greffe de cheveux est aujourd’hui un traitement de médecine esthétique désormais très courant, choisi par de plus en plus de patients pour retrouver rapidement une chevelure fournie et naturelle. L’opération, réalisée sous anesthésie locale, n’est pas douloureuse, n’entraîne pas d’effets secondaires et ne prend pas plus d’une journée. Elle permet de reprendre son rythme de vie normal dès le lendemain, seule l’activité sportive étant restreinte les premiers mois. Les effets de l’implantation capillaire sont rapidement visibles à l’œil nu, avec les premières repousses dès le troisième ou quatrième mois, et les effets définitifs obtenus un an après la greffe.

Evaluation médicale et critères d’éligibilité

La décision prise, une greffe de cheveux commence toujours par un bilan pré-opératoire, avec une évaluation cardiovasculaire et des tests sanguins, ainsi qu’une analyse des antécédents médicaux et opératoires du patient. Certaines maladies cardiovasculaires peuvent être contre-indiquées, perturbant potentiellement la circulation sanguine et l’oxygénation du cuir chevelu, et menaçant ainsi la bonne implantation des follicules greffés.

Les techniques adaptées aux patients Seniors

• La greffe de cheveux FUE est la technique la plus courante utilisée aujourd’hui dans la transplantation capillaire.
• La greffe de cheveux Saphir FUE reprend les mêmes principes que la greffe de cheveux FUE, mis à part le fait qu’elle utilise des lames en pointe de saphir.
• La greffe de cheveux DHI est une technique de greffe utilisant un stylet d’implantation spécifique pour l’extraction et l’insertion des greffons folliculaires.

Le traitement PRP, pour garantir le succès de la greffe

Pour garantir les meilleurs résultats possibles de greffe des follicules implantés, les greffons peuvent être traités suivant le protocole PRP (Plasma riche en plaquettes).

Après la greffe : récupération et résultats

Ces différentes techniques de greffe ont pour points communs d’être peu invasives, et de s’intégrer parfaitement avec les cheveux existants, avec une densité adaptée à la chevelure correspondant à l’âge du patient. Ils offrent un minimum de soins post-opératoires et permettent une récupération rapide.

Suivre les protocoles post-opératoires

Une transplantation réussie est aussi déterminée par un entretien strict des cheveux après l’opération. Votre chirurgien prescrira et fournira des crèmes aidant la cicatrisation. Huile d’argan, de sésame ou de noix de coco peuvent aussi aider à nourrir le cuir chevelu, et des shampoings doux, à base d’ingrédients naturels, seront préférés.

Après une greffe de cheveux, il est normal d’observer une phase de perte temporaire des cheveux greffés, appelée « shock loss ». Ce phénomène est naturel et ne doit pas inquiéter. Les cheveux repousseront progressivement dans les mois qui suivent, selon une évolution bien précise. Après 8 à 12 mois, les résultats définitifs de la greffe seront visibles.

Sources

True, R. H. (2021). Is Every Patient of Hair Loss a Candidate for Hair Transplant?—Deciding Surgical Candidacy in Pattern Hair Loss. Indian Journal of Plastic Surgery, 54(4), 435-440.