Si perdre quelques cheveux quotidiennement est parfaitement normal, la perte de cheveux peut devenir problématique et être la source de complexe. Découvrez notre guide complet sur l’alopécie androgénétique et retrouvez toutes nos solutions pour lutter efficacement contre la perte de cheveux.
Qu’est-ce que l’alopécie androgénétique ?
L’alopécie androgénétique se caractérise par une perte anormale des cheveux. Contrairement aux cheveux que nous perdons dans le cadre du renouvellement pileux naturel, les cheveux perdus dans le cadre de l’alopécie androgénétique n’ont pas vocation à être renouvelés. Chaque jour, nous perdons entre 50 et 100 cheveux. Quand leur nombre excède la centaine de cheveux par jour, ou qu’une zone du cuir chevelu perd plus de cheveux que le reste du crâne, on peut alors considérer que la chute est pathologique. On parle alors d’alopécie.
Il existe différents types d’alopécie, dont notamment l’alopécie cicatricielle, l’alopécie de traction, et l’alopécie androgénétique. L’alopécie androgénétique se distingue par sa cause hormonale. Elle entraîne la disparition progressive des cheveux au niveau des golfes, du vertex et de la tonsure. Chez l’homme, la perte de cheveux touche également la ligne frontale. Chez la femme, l’alopécie androgénétique n’est pas complète. Elle se manifeste par une chevelure clairsemée. La perte de cheveux progresse lentement et de manière diffuse.
L’alopécie androgénétique peut quelquefois être confondue avec d’autres phénomènes de perte de cheveux comme l’effluvium télogène, qui se résorbe sans traitement, et la pelade, qui provoque une chute soudaine par plaques.
Quelles sont les causes de l’alopécie androgénétique ?
Si elle se manifeste différemment chez l’homme et chez la femme, l’alopécie androgénétique puise son origine dans les facteurs génétiques et hormonaux dans les deux cas.
Chez l’homme
L’alopécie androgénétique résulte d’une prédisposition génétique et de l’action des androgènes, hormones sexuelles mâles. En présence d’un terrain génétique propice, les follicules pileux du dessus du crâne sont particulièrement sensibles à l’action des androgènes, et notamment d’une substance dérivée de la testostérone : la DHT. L’action de cette hormone influence le cycle de pousse du cheveu. Ce cycle pilaire dure en moyenne 3 ans pour un homme et 5 ans pour une femme.
Chaque cycle est constitué de trois phases :
- La phase anagène : une phase de croissance qui dure entre 2 et 6 ans
- La phase catagène : une phase de 3 semaines qui se caractérise comme une période de transition.
- La phase télogène : elle dure de 2 à 3 mois et aboutit à la mort puis à la chute du cheveu.
Chaque cheveu possède entre 20 et 25 cycles. Si ces cycles gardent un rythme normal, ils sont censés pouvoir assurer la densité capillaire d’un individu durant toute sa vie.
Dans le cadre de l’alopécie androgénétique, la DHT va raccourcir le cycle capillaire de certains follicules pileux et accélérer le processus de fabrication des cheveux. Résultat : le capital s’épuise et les cheveux deviennent de plus en plus fins. Le follicule va alors mourir et disparaître.
Chez la femme
Si l’alopécie androgénétique est moins présente chez la femme, c’est en raison de ses taux d’androgènes plus bas. L’alopécie androgénétique féminine est causée par une sensibilité accrue des racines capillaires aux hormones mâles et à une prédisposition génétique des cheveux à être réceptifs à cette stimulation.
La sécrétion d’hormones mâles est effectuée par les glandes surrénales et les ovaires. Elle est tout à fait normale et se fait dans des taux bien moins importants que chez l’homme. Toutefois, en cas de prédisposition génétique, cette quantité d’androgène est suffisante pour engendrer une chute de cheveux. Tout comme chez l’homme, l’enchaînement des cycles de croissance capillaire va s’accélérer, entraînant un épuisement précoce des follicules pileux.
À quel âge se déclenche l’alopécie androgénétique ?
L’alopécie androgénétique devient plus fréquente au fur et à mesure qu’un individu prend de l’âge. Elle peut toutefois apparaître dès la vingtaine :
- À 20 ans, 20% des hommes sont touchés par l’alopécie androgénétique ;
- À 30 ans, 30% présentent des signes de calvitie,
- À 40 ans, ce sont 40% d’entre eux qui sont victimes de perte de cheveux.
Chez les femmes, l’alopécie androgénétique affecterait 25% d’entre elles entre 35 et 45 ans, et 35 à 45% après 50 ans. L’alopécie androgénétique féminine peut être liée à certaines périodes de bouleversements hormonaux. Il peut s’agir de la puberté, de la maternité, de la pré-ménopause ou de la ménopause.
Diagnostiquer l’alopécie androgénétique
Chez l’homme comme chez la femme, l’alopécie androgénétique est classée en fonction de son importance sur deux différentes échelles. Diagnostiquer et classer l’alopécie androgénétique permet d’apporter la réponse la plus adaptée.
Chez l’homme : l’échelle de Norwood-Hamilton
L’échelle de Norwood-Hamilton est le système de classification le plus utilisé pour la perte de cheveux chez les sujets masculins. Adopté par la quasi-intégralité des professionnels médicaux, ce système de classification utilise 7 stades pour classer la calvitie masculine en fonction de la répartition de la perte de cheveux.
- Stade 1 : le stade 1 se caractérise par un très léger dégarnissement des golfes temporaux et frontaux. À ce stade précoce, il est encore difficile de présager l’évolution de la perte de cheveux.
- Stade 2 : on remarque à ce stade un dégarnissement systématique des golfes temporaux et frontaux.
- Stade 3 : c’est au stade 3 que l’on peut parler de calvitie. La perte de cheveux au niveau des zones des golfes temporaux et frontaux est de plus en plus prononcée et la zone du vertex commence elle aussi à se dégarnir légèrement.
- Stade 4 : les golfes temporaux se creusent un peu plus et le haut du crâne se clarifie.
- Stade 5 : le stade 5 se traduit par une accélération de la chute de cheveux. À ce stade, la zone frontale et la zone du vertex sont séparées par une fine bande de cheveux. Les zones dégarnies se rejoignent peu à peu, donnant l’impression d’être quasiment chauve.
- Stade 6 : la zone dégarnie s’élargie et la zone possédant des cheveux prend la forme d’un fer à cheval. Au stade 5, les zones dégarnies du sommet du crâne et du vertex se sont rejointes.
- Stade 7: le stade 7 est la dernière étape de l’alopécie androgénétique. Seuls les cheveux de la couronne hippocratique subsistent. Cette fine bande de cheveux va des oreilles à la nuque.
Chez la femme. : l’échelle de Ludwig
L’échelle de Ludwig comporte cinq stades, eux aussi associés au niveau d’importance de l’alopécie androgénétique :
- Stade 1 : le premier stade sur l’échelle de Ludwig se caractérise par un amincissement progressif des cheveux sur le dessus de la tête. À ce stade, l’alopécie androgénétique peut encore passer inaperçue. Contrairement aux hommes, la ligne frontale est épargnée.
- Stade 2 : la perte de cheveux évolue et est considérée comme modérée. Il est maintenant possible de détecter une perte de cheveux plus prononcée au niveau du vertex. La chevelure perd en densité et en volume. Avec le temps, l’amincissement des cheveux, sur la partie centrale, continue à se développer.
- Stade 3 : les cheveux sont de plus en plus fins, si bien qu’il est difficile de camoufler le cuir chevelu. L’alopécie se concentre sur toute la raie médiane. Toutefois, une fine bordure frontale de 1 à 3 cm de cheveux de densité presque normale persiste.
- Stade 4 : à partir du stade 4, les cas sont rares. Le stade 4 se caractérise par une perte de cheveux diffuse et un recul fronto-temporal.
- Stade 5 : le stade 5 se traduit par une perte totale des cheveux et est similaire à une calvitie totale masculine.
La trichoscopie
La trichoscopie est une technique de diagnostic permettant de déterminer la cause de la chute de cheveux et de mesure l’effet des traitements sur la chevelure. Simple et non invasif, cet examen repose sur la réalisation de photos du cuir chevelu et des cheveux par vidéodermoscopie. La vidéodermoscopie une technique d’imagerie cutanée qui permet de grossir jusqu’à 70 fois les zones photographiées. Les photos obtenues sont analysées à l’aide d’un logiciel d’intelligence artificielle, le but étant d’analyser les paramètres suivants :
- l’épaisseur moyenne de la tige du cheveu ;
- le nombre moyen de cheveux et le nombre de cheveux fins, moyens et épais ;
- le nombre d’unités folliculaires (elles peuvent être simples, doubles, triples, voire plus) ;
- le nombre de follicules capillaires vides ;
- l’épaisseur cumulative des cheveux.
L’examen est réalisé par un praticien spécialisé dans la vidéodermoscopie. Il dure entre 20 et 30 minutes et est totalement indolore.
Quelle est la fréquence de l’alopécie androgénétique
L’alopécie androgénétique est de loin la cause la plus fréquente de calvitie. Touchant environ 40 % des hommes à l’âge de 40 ans et un homme sur deux à partir de 50 ans, l’alopécie androgénétique concerne également 25 à 45 % des femmes chez qui elle engendre des répercussions psychologiques immenses.
Les traitements de l’alopécie androgénétique
Pour l’homme, comme pour la femme, il existe plusieurs solutions médicales, chirurgicales et cosmétiques permettant de normaliser une chute de cheveux de la corriger ou d’en masquer temporairement les effets.
Les traitements médicamenteux
Plusieurs traitements existent pour limiter la progression de l’alopécie androgénétique. Ces traitements ont pour objectif de stimuler les follicules pileux et de bloquer l’action de la dihydrotestostérone.
Chez la femme, le Minoxidil est souvent prescrit dès la première phase de l’échelle de Ludwig dans le but de normaliser le cycle capillaire. Dans certains cas, il est possible de l’associer à traitement hormonal anti-androgènes.
Chez l’homme, le traitement le plus connu est le Finastéride. Cette substance bloque la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone, permettant de freiner la chute du cheveu.
La greffe de cheveux
Si près de 80% des patients optent pour une greffe de cheveux, c’est en raison de ses résultats très satisfaisants, et surtout permanents. La greffe de cheveux a connu des grands progrès technologiques permettant d’obtenir un résultat spectaculaire, naturel et imperceptible. Plusieurs techniques de greffes de cheveux peuvent être proposées afin de lutter contre l’alopécie androgénétique et de retrouver une chevelure dense durablement.
- La greffe de cheveux FUE : la greffe de cheveux FUE repose sur l’extraction des follicules pileux à leur racine depuis la zone donneuse, et leur réimplantation dans la zone receveuse. L’extraction est réalisée à l’aide d’un stylet électrique micro “punch”, dont le diamètre varie entre 0,7 et 1,1mm. Avant de réimplanter les follicules pileux dans la zone donneuse, le chirurgien réalise des micro-canaux dans la zone receveuse à l’aide de minuscules lames.
- La greffe de cheveux Saphir FUE : la greffe de cheveux Saphir FUE diffère de la méthode FUE classique par la lame utilisée pour effectuer les canaux de la zone receveuse. Dans le cadre de cette procédure, le chirurgien utilise une lame en saphir au lieu d’une lame en acier traditionnelle. La lame en saphir permet de réaliser des incisions plus délicates et plus précises.
- La greffe de cheveux DHI : la greffe de cheveux DHI s’effectue à l’aide d’un stylet implanteur nommé Choi Pen. Grâce à lui, le chirurgien implante les greffons dans la zone receveuse sans devoir réaliser de micro-canaux au préalable. Cette méthode possède l’avantage de réduire la plaie, et donc, de faciliter les suites opératoires.
Parmi les traitements pouvant être proposés aux patients et patientes atteint(e)s d’alopécie androgénétique, on retrouve également la mésogreffe capillaire Regenera Activa. La mésogreffe capillaire Regenera Activa est une technique innovante qui basée sur la régénération cellulaire. Elle utilise la culture et la l’introduction des cellules souches mésenchymateuses, ayant été auparavant extraites du cuir chevelu du patient. Cette méthode participe à l’arrêt de la chute capillaire et à la stimulation de la repousse. Très efficace pour lutter contre l’alopécie féminine, la mésogreffe capillaire Regenera Activa peut être associée à une greffe de cheveux dans le but d’optimiser ses résultats.
Les traitements cosmétiques
Si les poudres et les perruques peuvent être utilisées pour camoufler l’alopécie androgénétique, elles possèdent le désavantage d’être peu naturelles et très perceptibles. Aujourd’hui, la micropigmentation capillaire reste la meilleure solution pour les patients souhaitant opter pour un traitement cosmétique de l’alopécie androgénétique.
La micropigmentation capillaire, aussi appelée dermopigmentation, est une technique de tatouage de cheveux. Elle repose sur l’injection de minuscules pigments organiques dans la couche superficielle de l’épiderme du cuir chevelu. Le but : simuler une repousse naissante des cheveux et créer l’illusion d’un crâne volontairement rasé. Cette méthode est notamment destinée aux hommes atteints de calvitie totale. Tout comme une technique de maquillage permanent, le tatouage demeure entre 3 et 4 ans.
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