Problèmes de mastication, de bruissement des dents et d’articulation ? Craquements, douleurs, déchaussements dentaires ? Maux de têtes ? Déséquilibres fonctionnels ? Aussi courants qu’ils puissent être, les problèmes d’occlusion dentaire, qui définissent la façon dont s’emboîtent les dents du haut et du bas, ne doivent pas être pris à la légère. La malocclusion dentaire peut non seulement entraîner des soucis de mastication, mais aussi avoir de graves conséquences physiologiques et psychiques multiples : elle affecte le sourire, autant que l’acuité sonore, le sommeil ou la posture du corps, de la tête aux pieds.
Variant selon le sens de l’alignement des dents, il existe plusieurs types de malocclusion dentaire, aussi nommée dysfonction occlusale. A commencer par l’occlusion dentaire inversée, ou malocclusion articulée inversée, parmi les plus courantes. Leur traitement orthodontique peut être lourd, et cher. Si en France, l’Assurance Maladie rembourse 70 à 100% des traitements pour les moins de 16 ans, les adultes n’ont pas cette chance : leur opération peut être couverte que s’il s’agit d’un traitement de six mois prescrit dans le cadre d’une préparation à une chirurgie des maxillaires. Quant aux mutuelles complémentaires santé, elles ne remboursent généralement pas plus de 300€ par an.
Pour certains adultes qui n’ont pas, pour diverses raisons, pu traiter leur malocclusion dentaire à temps, le tourisme dentaire est une alternative évidente. Pour refaire ses dents, la Turquie est ainsi devenue une destination de classe mondiale. Ses cliniques dentaires, notamment à Istanbul, la capitale culturelle, touristique et économique du pays, affichent une réputation internationale pour l’excellence de ses soins et de ses chirurgiens dentistes, offrant aux patients du monde entier un rapport qualité/prix très attrayant.
L’occlusion dentaire c’est quoi ?
L’occlusion dentaire est la façon dont s’emboîtent les dents portées par les deux mâchoires, les dents mandibulaires du bas et les maxillaires du haut. Une bonne occlusion dentaire permet une mastication et une déglutition parfaite, tout en assurant une bonne phonation (production des sons pour la parole) et un bon équilibre postural. Les études scientifiques, nombreuses sur le sujet, évoquent en effet l’importance fondamentale de la posture physiologique de repos de la mandibule par rapport à la maxillaire, pendant laquelle la contraction musculaire du corps entier est faible et symétrique, stable et répétitive. Au yoga par exemple, une bonne position de détente et de méditation associe la langue, qui doit toucher le haut du palais pour assurer un bon repos des muscles manducateurs et une inertie complète du corps.
Une occlusion dentaire parfaite est rare, la plupart des humains n’ayant pas un alignement parfait de leur dentition. Une occlusion acceptable, ou normale, révèle quelques imperfections (léger chevauchement, rotation de certaines dents), mais permet aux dents d’assurer correctement leur fonction. Des dents bien alignées permettent de retrouver un sourire radieux, sont plus faciles à nettoyer, et ralentissent la formation de caries ou de gingivites. Lorsque les problèmes sont plus graves, on parle alors de malocclusion dentaire.
Qu’est ce qui caractérise une malocclusion dentaire ?
Comme son nom l’indique, une malocclusion dentaire est caractérisée par une dentition imparfaite qui empêche ou perturbe le bon assemblage des dents du haut avec celles du bas, gênant la fonction musculaire des mâchoires. Les symptômes d’une malocclusion dentaires se révèlent avec un alignement incorrect, des mimiques faciales changeantes, une morsure fréquente de l’intérieur des joues ou de la langue, une mastication gênée, une élocution perturbée, une respiration par la bouche plus que par le nez, et même des maux de tête chroniques. Les experts parlent notamment de troubles ATM lorsqu’une dysfonction occlusale trouble le bon fonctionnement des articulations temporo-mandibulaires (ATM), ces deux jointures placées entre la mâchoire inférieure (mandibule) et le crâne. Ces troubles ATM peuvent être à l’origine de nombreux troubles physiologiques, mais aussi psychiques (fatigue, migraines, problèmes d’élocution, etc…).
Les différents types de malocclusion dentaire
Il existe de nombreuses formes différentes de malocclusion dentaire, que les spécialistes répartissent en classes 1, 2 et 3. Chaque classe se caractérise par le type de relation entre les molaires supérieures et inférieures.
- Malocclusion classe 1 : la malocclusion la plus fréquente, affecterait entre 50 et 60% des jeunes de 6 à 17 ans. Dans ce cas, les molaires s’emboîtent correctement, mais les autres dents ne s’alignent pas bien : chevauchement des antérieures et encombrement des incisives et canines supérieures ou inférieures, incisives maxillaires protrusives avec des espaces entre les dents, occlusion croisée antérieure ou postérieure, ou enfin manque d’espace pour une croissance normale des dents postérieures, des canines, et/ou des prémolaires.
- Malocclusion classe 2 : lorsque les molaires du haut sont mal positionnées par rapport à leurs jumelles du bas, en avant ou en arrière, cela entraîne non seulement des problèmes de mastication, mais aussi du dessin du visage et de la bouche. Les lèvres peuvent mal se positionner, la lèvre inférieure venant sous les incisives et canines supérieures, avec un menton en arrière, ou au contraire remonter devant la lèvre supérieure. Les corrections de malocclusions de classe 2 permettent souvent de corriger le sourire.
- Malocclusion classe 3 : les cas les plus rares sont classés dans cette catégorie. Notamment lorsque les molaires inférieures sont trop avancées par rapport aux molaires supérieures. On parle alors de prognathie (mâchoire inférieure avancée), caractérisée parfois par un menton trop avancé, ou une mâchoire supérieure reculée. Lorsque toutes les dents du bas recouvrent celles du haut, cette malocclusion est appelée occlusion inversée, ou articulé inversé globale. Un déséquilibre dentaire qui va fortement gêner la mastication, user prématurément les dents et gâcher le sourire, mais peut aussi entraîner des troubles posturaux (douleurs cervicales, dorsales, acouphènes…).
Les causes possibles d’une malocclusion dentaire
Les causes d’une malocclusion dentaire sont variées. Elle peut être souvent liée à l’héritage génétique du patient, mais pas seulement. Elle peut apparaître après un comportement infantile récurrent (déglutition salivaire, suçage de pouce ou tétine, etc…) ou un accident (chute de dent…).
- Déglutition salivaire atypique pendant l’enfance, qui toucherait plus de 75% des enfants, entraînant une migration insidieuse des dents (vers l’arrière ou l’avant).
- Posture des mâchoires incorrect réduisant le temps de repos physiologique
- Extractions dentaires sauvages ou non compensées par la pousse de dents saines ou de dents de sagesse
- Dents abîmés provoquant une inocclusion ou une sous-occlusion (les dents antagonistes ne se touchant plus).
- Traitement orthodontique tardif
- Chirurgie maxillaire couplée à une mauvaise rééducation des muscles manducateurs.
Les facteurs aggravants d’une malocclusion dentaire
Une occlusion dentaire endommagée peut laisser apparaître une malocclusion plusieurs années plus tard. C’est pour cela qu’elle doit être diagnostiquée, caractérisée et soignée le plus tôt possible chez l’enfant ou l’adolescent, surtout en période de croissance, pour ne pas qu’elle s’aggrave. Voici les principaux facteurs aggravants d’une malocclusion :
- Mâcher du chewing gum
- Dormir sur un seul côté
- Une alimentation trop dure
- Se ronger les ongles
- Ne pas protéger ses mâchoires lors de la pratique de sports violents
- Ne pas appliquer de glace sur la zone ATM en cas de traumatisme subi sur la mâchoire.
Les conséquences physiques et psychologiques d’une malocclusion dentaire
Les effets d’une malocclusion dentaire sont nombreux, et pas seulement pour les dents : les muscles posturaux et les circuits nerveux “réflexe” qui commandent ces muscles, peuvent en subir les conséquences. Certains de ces soucis entraînent un épuisement permanent, pouvant perturber les relations sociales d’un patient, sans que les consultations médicales n’apportent de réponse ou de remède. L’isolement et la dépression peuvent s’installer, pouvant entraîner le patient vers une spirale tragique. La dysfonction occlusale serait une des premières causes du syndrome de Costen, source de nombreux problèmes de santé non diagnostiqués comme des migraines chroniques, des vertiges, des douleurs cervicales ou des soucis auditifs. Voici une liste non exhaustive de ces symptômes.
- Déséquilibre ouverture/fermeture de la mandibule
- Nécroses aseptiques dentaires
- Déchaussements dentaires
- Difficultés respiratoires
- Troubles des ATM (articulations temporo-mandibulaires)
- Troubles posturaux dans les muscles cervicaux et les épaules
- Myalgies (douleurs et crampes musculaires)
- Fatigue chronique, dépression
- Déséquilibre de la posture entraînant des problèmes musculo-tendineux (contractures, claquages, foulures, tendinite, arthrite, arthrose…)
- Maux de tête, céphalées, migraines
- Ronflements, apnée du sommeil, acouphènes
- Tachycardie…
Les traitements possibles de la malocclusion dentaire
Les problèmes d’occlusion dentaire peuvent être diagnostiqués par un dentiste, orthodontiste ou un ostéopathe pratiquant l’orthopédie dento-faciale. Une radiographie permet d’avoir une vue d’ensemble de l’alignement des dents et de la configuration de la mâchoire, tandis qu’une IRM (Image par résonance magnétique) aidera à déceler toute anomalie autour du ménisque (assurant la mobilité de la mâchoire durant la mastication) et des ligaments de l’articulation. L’examen du patient ne se limite pas à sa mâchoire : son équilibre postural ainsi que l’étude des muscles du cou aideront à effectuer une analyse occlusale et à préciser le diagnostic.
La malocclusion diagnostiquée, les traitements peuvent consister à porter un appareil orthodontique ou d’une gouttière amovible de type Invisalign ®. Le meulage sélectif des dents, pour leur faire retrouver un espacement idéal, est aussi possible, accompagné de couronnes dentaires ou/et facettes dentaires pour rendre ce meulage invisible. Parallèlement, le patient peut suivre un traitement d’ostéopathie, voire des méthodes de relaxation, pour faire disparaître des problèmes musculaires, de maux de dos ou de migraines. Enfin, pour des interventions plus lourdes, notamment sur des malocclusion de classe 2 ou 3, la chirurgie maxillo-faciale viendra jouer un rôle fondamental, permettant de replacer les mâchoires et leurs dents de manière idéale. Ces opérations, pratiquées sous anesthésie générale, pourront impliquer la fabrication et le montage d’implants dentaires sur-mesure pour rendre au patient une occlusion normale et un sourire radieux.
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